Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI)

Avec ses 22 communes, Tours Métropole Val de Loire est largement concernée par les risques naturels et technologiques majeurs : inondations, séismes, intempéries, feux de forêt, mouvements de terrain, retrait et gonflement des sols argileux, transports de matières dangereuses ou encore risques industriels.

Située entre la Loire et le Cher, l’agglomération est particulièrement exposée aux inondations et à d’autres aléas climatiques amplifiés par le réchauffement de la planète.

Dans ce contexte, la Métropole met en œuvre son Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI 2020-2026) et a engagé l’élaboration de son Plan Intercommunal de Sauvegarde. L’objectif est de renforcer la protection du territoire et de ses habitants.

La Loire et le Cher, principaux cours d’eau, alimentés par de nombreux affluents, nécessitent d’être protégés et restaurés, au même titre que les zones humides présentes sur la métropole.

Sur le territoire métropolitain, la gestion des milieux aquatiques a été confiée à trois syndicats de rivière, qui exercent, conformément à l’article L.211-7 du code de l’environnement, les actions suivantes :

• L’aménagement des bassins versants,
• L’entretien et l’aménagement des cours d’eau, canaux, lacs et plans d’eau,
• La défense contre les inondations et contre la mer,
• La protection et la restauration des zones humides.

Le syndicat des Affluents Nord Val de Loire (ANVAL), gèrent des cours d’eau situés au Nord de la Loire comme la Choisille, le Maymoni, la Bresme ou encore la Grande Boire.

Le syndicat du Nouvel Espace du Cher (NEC) a, lui, en gestion le Cher et ses affluents (Petit Cher, le Filet, etc.).

Enfin le syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre (SAVI) gère les affluents de l’Indre sur le territoire métropolitain c’est-à-dire le Taureau ou encore le Saint-Laurent.

Les actions qu’ils mènent afin de restaurer les cours d’eau sont très larges : effacement d’ouvrage, effacement de seuil, création de rivière de contournement, la renaturation des cours d’eau, etc. Ces travaux sont le plus souvent précédés d’études qui permettent de mesurer leur l’impact. Les syndicats de rivières s’intéressent aussi aux bons états des masses d’eaux. Ils réalisent des diagnostics, suite auxquels ils peuvent mettre en place des mesures afin d’améliorer la qualité de ces masses d’eaux. Ces mesures sont prises en concertation avec les différents acteurs du territoire.

Mais la gestion des milieux aquatiques sur le territoire de Tours Métropole Val de Loire, c’est aussi la lutte contre les plantes invasives. Ces plantes, aquatiques ou terrestres, ont été introduites dans nos milieux le plus souvent par l’homme. La présence de ces plantes dans nos écosystèmes peut provoquer un déséquilibre et ainsi une perturbation du milieu. La lutte contre ces différentes plantes invasives est menée, sur le territoire de Tours Métropole Val de Loire, par le pôle nautique métropolitain. Cette équipe neutralise uniquement les plantes invasives aquatiques comme la jussie ou la myriophylle. A l’aide du bateau faucardeur ils arrachent ou coupent les plantes invasives et permettent au milieu de retrouver un équilibre tout du moins pour un temps. En effet ces plantes sont particulièrement difficiles à détruire

Sur le territoire métropolitain, pour le compte de Tours Métropole Val de Loire, par délégation, l’Etablissement Public Loire (EPL) assure quotidiennement les études et les travaux d’entretien des ouvrages de protection contre les inondations dont font partie les digues de la Loire et du Cher.

La plateforme de l’EPL de Tours assure la gestion des systèmes d’endiguement pour plusieurs intercommunalités sur le département d’Indre-et-Loire.

L’Etablissement Public Loire coordonne également la surveillance des digues hors période de crue et lors des crues des cours d’eau.

Pourquoi entretenir la végétation sur les digues ?

L’EPL assure le fauchage et le débroussaillage sur les digues de la Loire et du Cher, en prenant en compte les aspects écologiques et environnementaux. L’entretien de la végétation permet de limiter les risques de brèches et facilite la surveillance de ces ouvrages de protection contre les inondations.

L’objectif de ces interventions consistent à diminuer les risques liés à la présence des espèces ligneuses et de leurs racines qui peuvent endommager la structure des digues, tout en favorisant un couvert végétal de plantes herbacées.

Tours Métropole Val de Loire gère certains ouvrages comme les barrages de Rochepinard sur le Cher à Tours. En période de crue, le Plan de Surveillance des Levées mobilise une cinquantaine d’agents métropolitains qui veillent à la prévention d’un risque de rupture des digues de la Loire et du Cher en lien avec l’Etablissement Public Loire.

La directive européenne dite « directive inondation » et sa transposition au niveau national dans la loi dite « Grenelle II » du 12 juillet 2010 fixe une méthode de travail pour identifier et réduire les risques sur les territoires les plus exposés comprenant quatre étapes :

1. Elaboration d’une Evaluation Préliminaire du Risque d’Inondation sur le bassin Loire Bretagne

2. Définition et cartographie des Territoires à Risque Important d’Inondation élaborés au niveau local  

>> cartographie des risques d'inondation

3. Rédaction d’un Plan de Gestion du Risque d’Inondation sur le bassin Loire Bretagne

4. Elaboration des Stratégies Locales de Gestion du Risque Inondation au niveau local qui ont pour vocation de définir les objectifs particuliers de gestion de ce risque naturel.

C’est ainsi que 18 communes du Val de Tours ont été classées en Territoire à Risque Important d’Inondation : 15 communes membres de Tours Métropole Val de Loire et 3 membres de la Communauté de Communes de Touraine-Est Vallées. Ce classement induit l’élaboration d’une SLGRI au niveau de ce territoire.

La SLGRI du Territoire à Risque important d'Inondation (TRI) de Tours est le résultat d’une mobilisation et implication fortes des parties prenantes en particulier des élus du territoire. Ils ont travaillé durant huit mois, d’octobre 2015 à mai 2016, au sein d’ateliers animés par les services de l’Etat, l’Agence d’Urbanisme de Tours et l’Etablissement Public Loire pour son élaboration autour de trois grands axes :

1. Pour un développement du val résolu et résilient : un val qui entretient sa dynamique ; un val qui reste dans son enveloppe urbaine ; un val qui améliore sa résilience ; un val qui cultive ses espaces non bâtis.
2. Pour un aléa accepté et une vulnérabilité maîtrisée : écarter le risque de rupture de digue : « faire la part de l’eau » ; faciliter les écoulements.
3. Un réseau d’acteurs intercommunal solidaire et préparé : demain la crise, être prêt ; une réponse nécessairement intercommunale ; partager les réponses du territoire.

La SLGRI du TRI de Tours a été approuvée par arrêté préfectoral en date du 12 juillet 2017.
Un comité de pilotage, réunissant l’ensemble des parties prenantes désignées par arrêté préfectoral, présidé par la préfecture d’Indre-et-Loire, Tours Métropole Val de Loire et Touraine-Est Vallées se réunit et assure le suivi de la mise en œuvre de la SLGRI

Les documents réglementaires :

Arrêtés des parties prenantes

Arrêtés approuvant la SLGRI

Plan de prévention des risques d’inondation Val de Tours Val de Luynes

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