Pendant trois ans, la station située à La Riche a fait l’objet de travaux d’amélioration de sa performance énergétique. Les résultats sont déjà visibles.
Construite en 2006, la station d’épuration des eaux urbaines de la Grange David à La Riche est la plus grande station de ce type de la Région Centre-Val de Loire. 43 000 m3 d’eaux usées y sont traités en moyenne chaque jour. C’est également l’équipement métropolitain le plus énergivore avec une consommation annuelle de 5 GWh de biogaz et de 10 GWh en électricité (avant travaux) – soit l’équivalent de la consommation de 3 000 logements sur un an.
Dès 2021, sans attendre la flambée des prix de l’énergie, Tours Métropole Val de Loire a entrepris des travaux d’amélioration de la performance énergétique sur ce site emblématique du patrimoine public. Quatre objectifs étaient visés : réduire la demande énergétique par une refonte du système énergétique, améliorer les conditions d’exploitation, augmenter les recettes de vente de biogaz, et renouveler des équipements arrivés en fin de vie.
Une amélioration significative de l’empreinte carbone de la Métropole
Après trois ans de chantier, les objectifs sont atteints et les résultats sont impressionnants. L’ensemble des équipements nécessaires au traitement des eaux usées a bénéficié de ces travaux avec l’installation d’une pompe à chaleur pour valoriser les sources de chaleur perdues, l’optimisation de fonctionnement des digesteurs pour produire davantage de biogaz (gaz produit par la digestion de matières organiques, présentes dans les eaux usées) et le valoriser, le renouvellement des turbocompresseurs ainsi que la récupération de chaleur sur leurs refoulements et la mise en oeuvre d’un réseau d’eau chaude pour chauffer les bâtiments à proximité.
Par ailleurs, l’installation de nouvelles raquettes dans les bassins d’aération a permis d’améliorer la diffusion des bulles, diminuant le débit d’air nécessaire et aboutissant ainsi à une baisse de la consommation électrique.
Autant d’optimisations qui font baisser la consommation électrique du site de 8 %, et qui ont également permis d’améliorer son bilan environnemental. Les émissions évitées par le projet représentent en effet 50 % de l’empreinte carbone métropolitaine induite par sa consommation d’énergie pour ses bâtiments et équipements (hors délégation de service public).
L’injection totale de biométhane (gaz riche en méthane provenant de l’épuration du biogaz) permet d’effacer l’équivalent de 2 700 tonnes de CO2 de gaz fossile chaque année. Surtout, la station de la Grange David produit aujourd’hui plus d’énergie sous forme de gaz qu’elle ne consomme d’électricité. Un véritable cercle vertueux.
Comment fonctionne la chaleur fatale ? La chaleur de récupération (ou chaleur fatale) est la chaleur générée par un procédé dont l’objectif premier n’est pas la production d’énergie. Grâce à l’installation d’une pompe à chaleur spécifique, la chaleur fatale issue des eaux usées traitées sur le site de la Grange David est désormais valorisée pour chauffer les boues dans les digesteurs ainsi |